mes cailloux …

caillouxLe temps que prend la pratique (en particulier la préparation) de la course à pied peut en refroidir certains, voire en faire fuir d’autres (pour fuir il faut savoir courir !). Il faut cumuler les heures de courses, capitaliser les compétitions, et tout cela sur de longues périodes, par tout les temps … etc …

Pourtant cette pratique permet aussi d’acquérir une autre façon de voir les choses et d’appréhender son temps, notre seule richesse ici-bas (ici tout court, d’ailleurs). Il faut savoir aller à l’économie et mettre en acte les 20% d’effort qui vont capter les 80% de résultat (Pareto). Vouloir être trop parfait peut nuire …surtout sur le long terme.

Il faut savoir faire des choix, sélectionner ce qui est important, et « y mettre le paquet » … c’est une des définitions de la stratégie. Pour cela il faut faire un peu d’introspection et prendre le temps de se connaitre. Ci dessous une petite histoire très connu dans le milieu du management … Pour moi écrire un article sur ce blog c’est du sable, m’entrainer c’est des gros cailloux et faire la connaissance de K’koud, Fran, Cht’i seb (même s’il ne fait que des sauts de puce …très rapidement), et les autres, c’est des rochers  … pour comprendre il faut lire la fable :

Un jour, un vieux professeur de l’École nationale d’administration publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur La planification efficace de son temps à un groupe d’une quinzaine d’élèves. Ce cours constituait l’un des cinq ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n’avait donc qu’une heure pour « passer sa matière ».

Debout, devant ce groupe d’élite (qui était prêt à noter tout ce que l’expert allait enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit : « Nous allons réaliser une expérience ».

De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot de verre de plus de 4 litres qu’il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux a peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu’au bord et qu’il fut impossible d’y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda :

« Est-ce que ce pot est plein ? ».

Tous répondirent : « Oui ».

Il attendit quelques secondes et ajouta : « Vraiment ? ».

Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s’infiltrèrent entre les cailloux  jusqu’au fond du pot.

Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda : « Est-ce que ce pot est plein ? ». Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège.

L’un d’eux répondît: « Probablement pas ! ».

« Bien ! » répondît le vieux prof.

Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table une chaudière de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier. Encore une fois, il demanda : « Est-ce que ce pot est plein ? ».

Cette fois, sans hésiter et en choeur, les brillants élèves répondirent : « Non ! ».

« Bien ! » répondît le vieux prof.

Et comme s’y attendaient ses élèves, il prit le pichet d’eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu’a ras bord. Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : « Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ?  »

Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondît : « Cela démontre que même lorsque l’on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire « .

« Non » répondît le vieux prof. « Ce n’est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante: si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite ».

Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l’évidence de ces propos.

Le vieux prof leur dit alors : « Quels sont les gros cailloux dans votre vie ? »

« Votre santé ? »

« Votre famille ? »

« Vos ami(e)s ? »

« Réaliser vos rêves ? »

« Faire ce que vous aimez ? »

« Apprendre ? »

« Défendre une cause ? »

« Relaxer ? »

« Prendre le temps à ? »

« Ou à toute autre chose ? »

« Ce qu’il faut retenir, c’est l’importance de mettre ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir sa vie. Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n’aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie.

Alors, n’oubliez pas de vous poser à vous-même la question : « Quels sont les GROS CAILLOUX dans ma vie ? »

Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot »

D’un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et lentement quitta la salle …

Réflechissez à vos GROS CAILLOUX quand vous courez … c’est génial, on ne voit pas le temps passer … c’est ma tactique pour Millau 😉

Sinon … depuis 15 jours, 5 séances d’1h10 à un bon rythme, 1 séance de 45′ de cote en Dordogne …(vive les longs week-end), et 1 séance d’1h45 le long du canal du midi … Faut maintenant faire plus de séances longues !

Spirulinez-vous bien …

11 Réponses to “mes cailloux …”

  1. Sanji Says:

    Je ne sais pas depuis combien d’année j’entends cette histoire… Au point de me demander quelle et la part de vérité.
    Néanmoins, chaque fois que je tombe dessus, je la relis entièrement, et avec un grand plaisir, parce qu’elle est juste, simplement. Et peu importe qu’elle soit véridique ou pas.
    Et oui, je suis d’accord avec toi : courir permet de réfléchir, de laisser parfois divaguer son esprit. en tous cas il est généralement très actif dans ces moments-là, et souvent sur autre chose que la course à pied. Dans ces cas-là, « les gros cailloux » est un bon thème de méditation.

  2. K'koud Says:

    Excellent ! Enfin ton billet sur l’histoire des cailloux ! Merci !
    Ton billet m’a fait le même effet que lorsque je l’ai entendu pour la première fois. (On a tendance à oublier les choses … 🙂
    En étant un rocher, j’espère que je ne te casse pas trop les pieds (ou les orteils) 😉

    Avec tout ce qu’on a à réfléchir on ne verra pas le temps passer à Millau. On va philosopher sur les cailloux mais aussi sur la ballade pyréenne ;-).

  3. cyril Says:

    @ Sanji : oui c’est vrai c’est une histoire battu et rebattu … ça prouve qu’elle est bonne d’autant plus qu’on a plaisir a la re-entendre après quelques années. Et puis je suis persuadé qu’il s’agit d’une invention.

    @ K’koud : tout d’abord félicitation pour ton premier tri … ça te vaudra un pot à Millau (un pot isotonique 😉 … j’avoue que c’est un de tes dernier billet qui m’a fait penser à l’histoire des gros cailloux … pour la peine, je t’en paierais un aussi 😉 …Bon …il faut rester concentrer et détendu !

  4. Izhonu Says:

    Ce texte fait toujours le même effet : rélechir et relativiser !
    Je l’ai lu l’an dernier en formation de management et j’ai adoré !
    Bon courage

  5. cyril Says:

    Merci de ton passage Izhonu, et bravo pour ta fille …
    Je suis d’accord … on a beau nous le ressasser … ça laisse toujours penseur …

  6. Fran Says:

    Moi je n’avais jamais entendu cette fable, mais c’est très belle. Elle invite à reflechir sur l’importance des acteurs et les décorats de nôtre vie… il faut en placer bien… 🙂
    Rochefran.
    🙂

  7. cyril Says:

    Salut Fran … on sent quand on te voit que tu connais tes gros cailloux 😉

  8. K'Koud Says:

    Comment vont les cailloux? 🙂

  9. cyril Says:

    Salut K’Koud … j’étais effectivement sur quelques gros cailloux ces derniers temps 😉

  10. Rasmette Says:

    Très belle fable. Je la connaissais pas.
    Je vais aller y réfléchir de suite en courant…

  11. cyril Says:

    Bonjour Rasmette … je suis ravi de ta présence sur mon blog et surtout que cette petite fable te serve 😉

Répondre à Sanji Annuler la réponse.